Micro-entrepreneur en manque de fonds : penser au crowdfunding

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Crowdfunding financement participatif

Si vous êtes un entrepreneur trop petit pour intéresser les business angels mais trop important pour compter sur l'aide de vos proches, le crowdfunding va vous intéresser.

Bon à savoir : la traduction littérale de cette expression serait « financement par la foule ». Cependant, il prend plutôt le nom de « financement participatif » en français.

Qu’est-ce que le crowdfunding ?

Le crowdfunding est un système de levée de capitaux par lequel on fait appel à l'investissement privé des particuliers, qui commence à se développer dans l'Hexagone.

À noter : alors qu’aux États-Unis, cette méthode de levée de capitaux brasse plusieurs milliards de dollars, elle n’en est encore qu'à quelques millions d'euros en France.

Comment fonctionne-t-il ?

Au travers d'une plate-forme spécialisée sur le web, un entrepreneur fait part de son projet à des investisseurs privés. Si ces derniers sont intéressés, ils investiront une somme minime qui, multipliée par un grand nombre d'investisseurs, suffira à lever les fonds nécessaires.

Comment se rémunèrent les investisseurs ?

Le crowdfunding peut prendre deux formes :

  • un prêt classique octroyé à l'entrepreneur : l'entreprise ayant levé les fonds rembourse les investisseurs selon les conditions convenues ;
  • une participation au capital de la société : dans ce cas, les actionnaires percevront des dividendes si bénéfices il y a, et si le conseil d'administration vote la répartition d'une partie de ces bénéfices.

Bon à savoir : le décret n° 2016-1453 du 28 octobre 2016, relatif aux titres et aux prêts proposés dans le cadre du financement participatif, précise le plafond des prêts consentis par les prêteurs sur les plates-formes des intermédiaires en financement participatif (2 000 € par projet pour les prêts avec intérêts, 5 000 € pour les prêts sans intérêts). Le plafond des offres admises sur les plates-formes des conseillers en investissements participatifs est fixé à 2,5 millions d'euros.

Qui est concerné par le crowdfunding ?

Certaines entreprises ne sont pas assez innovantes pour attirer les business angels, ou bien leur potentiel de croissance n'est pas suffisamment intéressant pour se voir qualifier de start-up. Certains entrepreneurs ont déjà dépassé le stade de la création de sociétés « dans le garage des parents », et ont des besoins en investissements supérieurs à ce qu'ils pourraient récolter autour d'eux.

Le crowdfunding apparaît alors comme la meilleure solution pour :

  • éviter de négocier avec les banques ;
  • et surtout diminuer les risques.

Qu’en est-il des risques du crowdfunding ?

Au cas où les choses tourneraient mal, c'est-à-dire au cas ou la société ne dégagerait pas de bénéfices, elle ne serait pas en danger si elle s'est financée grâce au crowdfunding.

Effectivement, dès lors que les dirigeants ont choisi de proposer aux particuliers de devenir actionnaire, il ne peut pas y avoir de procédure de saisie sur les biens de l'entreprise.

Si vous êtes micro-entrepreneur ou projetez de le devenir, d’autres pages peuvent vous intéresser :

  • Lorsqu’on est micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur), on n’a généralement pas d’énormes besoins de financement : le financement par des proches, ou Love Money, peut alors être une solution.
  • En tant que micro-entrepreneur, la stabilité du CDI peut faire défaut dans une recherche de crédit immobilier. Consultez la fiche pratique Obtenir un crédit immobilier quand on est « non-salarié ».
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